Selon les données partagées par l’Union internationale des télécommunications (UIT), seuls 15 marchés télécoms de la région, dont les Seychelles, proposent un forfait internet mobile à haut débit de 2 Gigaoctets (Go) conforme à la recommandation de la Commission du haut débit pour le développement durable des Nations unies.
A savoir que la Commission du haut débit pour le développement durable des Nations unies préconise en effet de fixer le prix du forfait mobile d’entrée de gamme en dessous de 2% du revenu national brut (RNB) mensuel par habitant. L’objectif est de favoriser l’accès à Internet des personnes à petits revenus et de favoriser ainsi une plus grande inclusion numérique. Il y a quelques années, deux pays africains, dont l’île Maurice, étaient les seuls en phase avec la recommandation de la Commission du haut débit. Mais au regard de l’évolution des technologies, de la diversification des usages innovants, du besoin croissant d’Internet dans le quotidien, treize autres pays ont adopté diverses actions en faveur de la baisse des prix observée en 2024.
A constater que le prix du haut débit mobile d'entrée de gamme incluant les données uniquement a considérablement baissé dans la région. Il est passé de 7,3 % à 3,9 % même s’il reste bien supérieur à l'objectif cible fixé par la Commission du haut débit. Si quatre pays, dont les Seychelles, ont un tarif inférieur à cette moyenne régionale sans pour autant atteindre l’objectif des 2%, 22 autres sont au-dessus. Une situation qui démontre que le haut débit mobile est encore cher sur le continent. Le prix des services télécoms, notamment l’Internet mobile à haut débit, demeure élevé dans plusieurs pays à cause de la multiplicité des taxes. Malgré les appels à les réduire, les opérateurs télécoms déplorent un dialogue de sourds avec les autorités de régulation.
Pour les Seychelles, force est de constater que le secteur de l’internet mobile connaît une évolution progressive, soutenue par des investissements dans l’infrastructure numérique et une volonté politique d’améliorer la connectivité nationale. Composé principalement de deux opérateurs majeurs, Cable & Wireless Seychelles (CWS) et Airtel Seychelles, ce marché relativement petit mais stratégique pour l’archipel de l’océan Indien s’efforce de fournir un accès internet mobile à une population dispersée sur plusieurs îles. Toutefois, les observateurs estiment que les coûts restent encore élevés , ce qui représente un défi pour la démocratisation de l’accès au numérique.
D'après les données disponibles, les tarifs pour un forfait mobile avec données aux Seychelles varient entre 10 et 30 USD pour seulement quelques gigaoctets de données, ce qui est encore relativement onéreux par rapport au revenu moyen seychellois. Cette réalité limite l’accès à internet pour une partie de la population, notamment les étudiants, les travailleurs informels et les petites entreprises. Mais plusieurs enquêtes régionales notent les efforts de l'archipel pour baisser les coûts d’accès à internet mobile, ainsi que la qualité relativement bonne du service.