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MADAGASCAR | Tenue du « Mois des Universités en Dialogue »

Madagascar compte amorcer une refonte stratégique de son système universitaire pour répondre aux défis de l’emploi et du développement. C'est dans cette perspective qu'a été décidé l'organisation du cycle de consultations intitulé « Mois des Universités en Dialogue ».


Madagascar compte amorcer une refonte stratégique de son système universitaire pour répondre aux défis de l’emploi et du développement. C'est dans cette perspective qu'a été décidé l'organisation du cycle de consultations intitulé « Mois des Universités en Dialogue ».


Face à une crise d’adéquation entre l’offre universitaire et les besoins socio-économiques du pays, Madagascar est appelé à engager une réforme ambitieuse de son enseignement supérieur. Infrastructure dégradée, formation déconnectée du marché du travail, et faible insertion professionnelle des diplômés : les failles du système universitaire malgache appellent une refonte en profondeur. C'est ainsi qu'une initiative baptisée « Mois des Universités en Dialogue » a été lancée sous l’égide du ministère de l’Enseignement supérieur. 


Selon les explications fournies, ce cycle national de consultations associe toutes les universités publiques du pays, chacune explorant un axe de réforme stratégique. À Fianarantsoa, les discussions ont été inaugurées par un colloque international consacré à l’intelligence artificielle et à l’innovation pédagogique. À Toamasina, les débats portent sur l’adéquation des formations aux exigences du marché du travail. L’université d’Antsiranana se penche sur la transformation numérique de l’enseignement supérieur, tandis que celle de Toliara concentre ses travaux sur la qualité pédagogique. La synthèse nationale de ces réflexions est attendue le 31 juillet à Antananarivo.


Cette démarche participative s’inscrit dans une volonté affirmée d’adapter l’université malgache aux réalités socio-économiques du pays. Car le constat est sévère : d’après l’Institut national de la statistique (INSTAT), le taux de chômage des jeunes diplômés frôle les 30 %, en particulier dans les zones rurales. En 2024, la presse locale faisait état d’un déséquilibre criant entre l’offre et la demande : chaque année, plus de 100 000 jeunes arrivent sur le marché de l’emploi pour seulement 34 000 postes disponibles.


Dans ce contexte, le gouvernement est poussé à rompre avec les approches descendantes en ouvrant la réflexion à une diversité d’acteurs : enseignants-chercheurs, étudiants, entreprises, experts internationaux et bailleurs de fonds. Les échanges abordent des enjeux cruciaux comme la gouvernance des établissements, la professionnalisation des parcours, l’innovation pédagogique et l’internationalisation des formations. Au-delà de la concertation, c’est la capacité de l’État à traduire ces recommandations en politiques publiques concrètes qui conditionnera la réussite de cette réforme. 


" il s'agit de mobiliser des financements pérennes, assurer un suivi rigoureux et intégrer les propositions dans une stratégie éducative cohérente seront les clés pour bâtir une université plus inclusive, connectée à l’économie réelle, et véritablement au service du développement national", 

a-t-on aussi fait savoir avant d'ajouter que cette réforme structurelle attendue devrait marquer  un tournant pour le paysage universitaire malgache, dans l’espoir de transformer l’enseignement supérieur en un véritable levier d’employabilité, d’innovation et de croissance.