À Mayotte, les autorités rappellent à la population la fin officielle de la dérogation exceptionnelle accordée pour l’importation de végétaux. Mise en place à la suite du passage du cyclone Chido, cette mesure temporaire visait à soutenir l’approvisionnement local en produits végétaux pendant la période de perturbation du cycle agricole. Cette autorisation a pris fin le 1er octobre 2025, mettant un terme à un dispositif d’urgence destiné à faire face aux conséquences immédiates du sinistre.
Après le cyclone, une autorisation spéciale avait en effet été accordée pour faciliter l’entrée de certains végétaux sur le territoire mahorais, afin d’éviter les pénuries alimentaires et de soutenir les populations affectées. La destruction partielle des cultures, la perturbation des circuits de distribution et la baisse temporaire de la production locale avaient rendu nécessaire cet assouplissement exceptionnel des règles sanitaires et phytosanitaires. Désormais, le retour aux procédures réglementaires est effectif. L’importation de végétaux n’est plus autorisée sans une autorisation préalable délivrée par la DAAF (Direction de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt).
Selon les explications fournies, cette mesure s’inscrit dans un cadre strict de protection du territoire contre les risques sanitaires, notamment l’introduction de maladies, de parasites ou d’organismes nuisibles pouvant menacer la biodiversité et l’agriculture locale. Les produits concernés par cette réglementation sont nombreux. Il s’agit notamment des fruits et légumes frais, des plants, semences et boutures, mais aussi des racines, bulbes et autres végétaux non transformés. Ces produits, qui peuvent être porteurs de parasites invisibles à l’œil nu, représentent un risque élevé pour les cultures locales s’ils sont introduits sans contrôle.
Les autorités précisent qu’il est désormais strictement interdit d’introduire ces produits à Mayotte, que ce soit dans les bagages des voyageurs ou par transport de fret, sans autorisation officielle. Tout manquement à cette règle expose les contrevenants à des sanctions, allant de la confiscation des produits à des poursuites conformément à la réglementation en vigueur. À travers cette décision, l’objectif est de préserver la sécurité alimentaire, protéger les exploitations agricoles locales et éviter toute propagation de maladies végétales susceptibles d’aggraver la situation du secteur agricole. En effet, après une crise climatique majeure comme celle provoquée par le cyclone, les écosystèmes restent fragilisés durant plusieurs mois, voire plusieurs années.
La DAAF invite ainsi la population, les commerçants, les transporteurs et les voyageurs à faire preuve de vigilance et de responsabilité. Toute demande d’importation de végétaux doit désormais suivre une procédure encadrée, incluant des contrôles phytosanitaires rigoureux avant toute autorisation d’entrée sur le territoire. Ce rappel intervient dans un contexte où la relance du secteur agricole constitue une priorité stratégique pour Mayotte. La reprise progressive du cycle végétal, l’accompagnement des producteurs locaux et le renforcement de la sécurité sanitaire sont au cœur des actions engagées par les pouvoirs publics.
