Drop Down Menus CSS Drop Down Menu Pure CSS Dropdown Menu
Type Here to Get Search Results !

PRODUITS PETROLIERS | Consommation en hausse

Madagascar a consommé l'année dernière près de 1000 millions de litres de produits pétroliers raffinés dits « produits blancs », selon les chiffres publiés par le Groupement Pétrolier de Madagascar (GPM). Des données qui confirment une tendance haussière actée depuis juillet 2023.


Madagascar a consommé l'année dernière près de 1000 millions de litres de produits pétroliers raffinés dits « produits blancs », selon les chiffres publiés par le Groupement Pétrolier de Madagascar (GPM). Des données qui confirment une tendance haussière actée depuis juillet 2023.


Le gasoil (GO) se hisse sans surprise au premier rang, représentant à lui seul 707 millions de litres. Son rôle est central dans le transport routier et maritime, mais également dans le fonctionnement des groupes électrogènes, qui assurent une partie non négligeable de l’approvisionnement électrique, en particulier dans les zones où l’accès au réseau reste limité. Le secteur industriel et certaines branches de l’agriculture, dépendantes de la motorisation pour le pompage, la transformation et la logistique, complètent ce tableau d’une consommation dominée par le diesel.


Derrière le gasoil, le supercarburant (SC) occupe la deuxième position, avec 191 millions de litres consommés en 2024. Ce carburant, destiné principalement aux véhicules à essence, illustre la progression du parc automobile urbain et périurbain. Il reflète aussi l’importance de la mobilité individuelle et professionnelle dans les grandes villes, où le trafic routier ne cesse de croître. Enfin, le pétrole lampant (PL) affiche une consommation de 68 millions de litres. Bien qu’en net recul par rapport aux décennies précédentes, ce produit demeure essentiel pour une grande partie de la population rurale, où il reste la principale source d’éclairage et de cuisson. Dans un pays où l’électrification rurale avance à un rythme encore modeste, le pétrole lampant illustre les disparités énergétiques qui persistent entre zones urbaines et campagnes.


Derrière ces chiffres se cache un enjeu stratégique majeur : celui de la sécurité énergétique. Le GPM, qui regroupe les principaux opérateurs du secteur, affirme veiller scrupuleusement au contrôle de toute la chaîne d’approvisionnement, du stockage à la distribution. L’objectif est double : garantir la disponibilité des produits et sécuriser leur acheminement, dans un contexte international marqué par la volatilité des cours du pétrole et la dépendance aux importations. Du côté de certains analystes, le volume de consommation de produits pétroliers, qui ne cesse d'augmenter (plus de 2% en 2024), confirme que Madagascar reste fortement tributaire des énergies fossiles pour son fonctionnement quotidien. Or, cette situation comporte des risques. 


Outre l’impact environnemental, avec des émissions de gaz à effet de serre croissantes, le pays demeure vulnérable aux fluctuations des prix mondiaux du pétrole, susceptibles d’alourdir la facture énergétique nationale et de fragiliser l’économie. "Face à ce constat, la question de la transition énergétique devient de plus en plus pressante", a commenté un observateur membre de la société civile. Les autorités ont déjà amorcé des réflexions sur le développement des énergies renouvelablessolaire, hydraulique, éolien, biomasse – mais les investissements restent insuffisants au regard des besoins. Dans l’immédiat, le défi consiste à concilier sécurité d’approvisionnement, maîtrise des coûts et diversification des sources d’énergie