Depuis deux jours, les fans de jeux de combats ont pris d’assaut les réseaux sociaux pour commenter l’annonce du deuxième personnage africain du jeu Tekken. Il s’agit de « Miary Zo », un personnage malgache présenté sur tous les réseaux sociaux du jeu dans une bande-annonce.
Le personnage féminin est présenté avec son terrain personnalisé inspiré de l’allée des baobabs et pratique un art martial traditionnel malgache, le Moraingy. C’est le deuxième personnage africain de Tekken depuis le lancement de la franchise en 1994. En 2007, Bandai Namco, l’éditeur du jeu, avait lancé Zafina, un personnage égyptien, mais la création de Miary Zo semble consécutive à un rapprochement de Tekken de l’Afrique subsaharienne. En effet, le circuit officiel du jeu s’est rapproché du continent ces dernières années, notamment grâce à l’organisation d’étapes du Tekken World Tour, la compétition officielle de la franchise, en Côte d’Ivoire et à Madagascar.
Les deux pays ont même reçu la visite ces derniers mois de Katsuhiro Harada, le créateur de Tekken. Impressionné par les communautés fédérées par son jeu vidéo en Côte d’Ivoire et à Madagascar, le créateur de Tekken a mentionné à plusieurs reprises l’accueil chaleureux qui lui a été réservé sur le continent africain. Avec Miary Zo qui semble être une marque de reconnaissance pour cet accueil et l’appréciation du jeu à Madagascar, certains joueurs nourrissent l’espoir de voir bientôt un personnage d’inspiration ivoirienne.
Depuis son lancement en 1994, Tekken s’est imposé comme l’une des franchises de jeux de combat les plus influentes et les plus populaires au monde. Développée et éditée par Namco (devenu Bandai Namco Entertainment), la série a su évoluer au fil des décennies, en proposant des innovations techniques, une narration complexe et des personnages devenus iconiques pour les amateurs de jeux vidéo. Le premier Tekken sort en décembre 1994 sur borne d’arcade, avant d’être adapté l’année suivante sur PlayStation. À l’époque, il se distingue par l’utilisation de graphismes en 3D, une véritable révolution dans un genre encore dominé par les sprites 2D. Le gameplay novateur, basé sur un système à quatre boutons (chaque bouton correspondant à un membre du combattant), séduit rapidement les joueurs et pose les bases d’une mécanique de combat toujours en vigueur aujourd’hui.
Avec Tekken 2 (1995), Namco enrichit considérablement le roster et introduit de nouveaux mouvements, rendant le jeu plus technique. Mais c’est Tekken 3 (1997) qui propulse la franchise au rang de phénomène mondial. Sorti sur arcade puis sur PlayStation, cet épisode apporte un gameplay plus fluide, des graphismes améliorés et des personnages emblématiques comme Jin Kazama et Hwoarang. Il s’impose comme l’un des meilleurs jeux de combat de son époque et reste un classique indémodable. Au-delà du gameplay, Tekken se distingue par une histoire complexe centrée sur le clan Mishima. Avec Tekken 4 (2001) et Tekken 5 (2004), la série s’adapte aux nouvelles technologies et introduit des environnements interactifs, tout en améliorant la fluidité des combats. Tekken 5, en particulier, est salué pour son équilibre entre accessibilité et technicité, consolidant la position de la licence comme pilier des tournois e-sport.
Tekken 6 (2007) introduit un système de rage et des arènes plus dynamiques, tandis que Tekken 7 (2015) peaufine cette formule avec un moteur graphique Unreal Engine et des cinématiques spectaculaires. Cet épisode met un point final à la saga Mishima et marque l’entrée officielle de la franchise dans le monde compétitif, avec des championnats internationaux. Aujourd’hui, Tekken n’est pas seulement un jeu vidéo, mais une véritable institution. Avec des millions d’exemplaires vendus dans le monde, une communauté e-sport active et un huitième opus très attendu, la série continue de séduire de nouvelles générations de joueurs tout en restant fidèle à ses racines.