Jihane et Bouchra des Comores, Raissa et Anthony de Madagascar, Darren et Vicky des Seychelles. Six jeunes, six talents, six lauréats du concours régional de pitch « COPISTE2024 » organisé par le programme ENFA-OI, porté par la COI et l’Union européenne, qui font rayonner l’océan Indien.
Le concours a réuni 20 jeunes entrepreneurs des Comores, de Madagascar, de Maurice et des Seychelles représentant les filières des plantes cosmétiques et médicinales, des produits de la mer et du tourisme.
Ils ont été sélectionnés parmi 113 candidatures. À l’issue du concours, les six lauréats, soit deux par filière, ont remporté un prix allant de 1500 à 2000 euros de subventions ainsi qu’un bon d’incubation de 1000 euros chacun.
Jihane Guy, une femme comorienne, remporte la première place de la filière des plantes cosmétiques et médicinales avec son projet Wutamu Comores. Ce dernier est une start-up spécialisée dans la création de savons et produits de bien-être naturels aux Comores.
Les produits sont fabriqués avec des matières premières locales, telles que des huiles essentielles d’ylang-ylang, et un procédé de saponification à froid, préservant les propriétés naturelles des ingrédients. La mission de Wutamu Comores est de proposer des alternatives écologiques aux produits synthétiques importés.
Bouchra Ibrahim, jeune femme comorienne et porteuse du projet Natur’Hair détient la seconde place de la filière des plantes cosmétiques et médicinales. Natur’Hair est une marque de soins capillaires naturels destinée aux cheveux type afro et curly en utilisant des ingrédients 100% naturels des Comores, comme le moringa et l’ylang-ylang.
L’entreprise utilise des méthodes ancestrales pour créer des produits efficaces et éthiques, tout en valorisant les ressources locales et en proposant des solutions respectueuses de l’environnement. Natur’Hair aide les femmes à accepter et à entretenir leurs cheveux grâce à des produits adaptés et un suivi personnalisé.
Du sel de mer au recyclage des déchets métalliques
Darren How Long, jeune entrepreneur seychellois, obtient la première place de la filière des produits de la mer avec son projet Salen-Fleur de sel.
Grâce à une production artisanale aux Seychelles et un savoir-faire local, Salen – Fleur de sel est un sel de mer exempt de tout contaminant, conservant les niveaux les plus élevés de minéraux sains, et des saveurs riches spécifiques des eaux de l’océan Indien. Il est récolté selon des méthodes respectueuses de l’environnement et favorisant la durabilité.
Marie Raissa Rakotonjatovo, jeune femme malgache, remporte la seconde place à la filière des produits de la mer avec son projet Mena Tsook qui valorise les gonades d’oursins pour produire des huiles aux propriétés anti-inflammatoires, anti-cancéreuses, antibactériennes et cosmétiques.
Les coquilles sont transformées en objets décoratifs, comme des contenants pour bouquets de roses, des suspensions et guirlandes. En plus de valoriser ces oursins envahissants, le projet contribue à l’équilibre écologique.
La Seychelloise Vicky Durand, décroche la première place de la filière du tourisme grâce à son projet Save The Ocean qui se concentre sur la restauration des récifs coralliens autour de l’île de Praslin par des initiatives éducatives et environnementales.
Enfin, Anthony Ludovic Andrianandraina de Madagascar obtient la seconde place de la filière tourisme avec son projet CycleMarine qui recycle des déchets métalliques marins et certains composants plastiques pour créer des vélos écologiques.