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ESPORT | Les Seychelles musclent leurs ambitions

En 2025, l’Esport aux Seychelles a continué de franchir des étapes importantes, porté par l’ambition d’asseoir une présence durable dans une région où cette discipline gagne en popularité.


En 2025, l’Esport aux Seychelles a continué de franchir des étapes importantes, porté par l’ambition d’asseoir une présence durable dans une région où cette discipline gagne en popularité. L’année a été marquée par des initiatives, des défis structurels mais aussi des opportunités pour les jeunes joueurs seychellois, désireux de faire reconnaître l’Esport comme une véritable discipline compétitive capable de rivaliser au niveau régional et international.


Le point d’orgue sportif de l’année reste la participation des équipes locales aux Jeux de la Commission de la Jeunesse et des Sports de l’Océan Indien (CJSOI) 2025, organisés aux Seychelles du 31 juillet au 10 août 2025. Ces jeux ont réuni plus de 1 100 jeunes athlètes âgés de 14 à 17 ans venus de sept territoires de l’océan Indien, dont Madagascar, Maurice, Mayotte, Djibouti, La Réunion et les Comores. Bien que l’Esport ne fasse pas encore partie des disciplines retenues par la CJSOI, des compétitions de jeux vidéo figuraient parmi les concours culturels proposés, soulignant son importance croissante  pour la jeunesse régionale et son rôle dans la dynamique sportive globale des Jeux


L’équipe seychelloise, entraînée par Kenny Bonnelame depuis juillet avec des sessions régulières, est entrée dans ces jeux avec l’ambition de défendre des couleurs de l'archipel, tout en apprenant à surmonter le manque d’infrastructures adaptées et ressources locales spécifiques à l’Esport. Comme pour d’autres disciplines, ce manque d’infrastructures et d'équipements — notamment des salles dédiées et des connexions internet robustes — est l’un des défis structurels majeurs pour le développement de l’Esport dans les petites nations insulaires de l’océan Indien


Alors que les sports traditionnels captent une large attention, l’Esport peine parfois à obtenir la même visibilité aux Seychelles, notamment en termes de financement et de couverture médiatique. Cela reflète une réalité plus globale en Afrique et dans l’océan Indien : malgré l’essor des communautés de joueurs et une jeunesse très connectée, le manque de soutien institutionnel, la faible disponibilité de sponsors et l’accès inégal à une infrastructure de qualité freinent la croissance rapide de la discipline. 


Pourtant, sur le plan continental, on constate une dynamique d’expansion significative : l’International Esports Federation (IESF) a récemment annoncé atteindre un record de 151 nations membres, avec plusieurs pays africains nouvellement affiliés. Cela montre que l’Esport africain, malgré ses défis, gagne en reconnaissance et en organisation nationale, ce qui pourrait à terme ouvrir des portes à des compétitions plus structurées et à un soutien plus large pour des équipes comme celles des Seychelles


"L’implication des jeunes, notamment à travers des compétitions régionales et des événements culturels mêlant sport et technologies, montre une volonté de démocratiser la pratique. Cela passe aussi par une sensibilisation accrue auprès des familles et des institutions éducatives pour que l’Esport soit perçu comme une activité enrichissante, développant des compétences comme la coopération, la prise de décision rapide et la réflexion stratégique — des qualités essentielles dans le monde professionnel numérique actuel", a commenté pour sa part Yves Jean, l'un des promoteurs de l'Esport dans l'océan Indien depuis plus de 5 ans.