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MADAGASCAR | La communauté internationale accentue la pression

Face aux repressions dont sont victimes les jeunes manifestants déterminés à obtenir un changement profond dans la gouvernance du pays, la communauté internationale, à travers un communiqué publié ce jeudi 2 octobre et signé par plusieurs chancelleries étrangères (Union Européenne, France, Grande Bretagne, Corée du Sud, Japon...), a réaffirmé son "attachement à l'Etat de droit et aux droit universels que sont la liberté d'expression et de réunion pacifique"


Face aux repressions dont sont victimes les jeunes manifestants déterminés à obtenir un changement profond dans la gouvernance du pays, la communauté internationale, à travers un communiqué publié ce jeudi 2 octobre et signé par plusieurs chancelleries étrangères (Union Européenne, France, Grande Bretagne, Corée du Sud, Japon...), a réaffirmé son "attachement à l'Etat de droit et aux droit universels que sont la liberté d'expression et de réunion pacifique".


Cette nouvelle réaction de la communauté internationale fait suite au premier bilan de l'ONU établi lundi qui fait état de 22 morts et de centaines de blessés dans la répression des manifestations et les violences ayant éclaté lors de pillages généralisés, "perpétrés par des individus et des gangs sans lien avec les manifestants". Pour rappel, la Grande Ile est le le théâtre, depuis le 25 septembre, d'un mouvement de protestation contre les coupures incessantes d'eau et d'électricité et qui s'est mué en une contestation plus large du pouvoir en place. Désormais, les jeunes du mouvement Gen Z, les étudiants, les syndicats, les formations politiques de l'opposition et de nombreuses associations à travers le pays réclament le départ du chef de l'Etat.


Vendredi, la capitale a de nouveau été secouée par les détonations des grenades lacrymogènes tirées par les forces de l'ordre contre les manifestants dans plusieurs quartiers, pour les empêcher de progresser vers leur lieu de ralliement. Des rassemblements ont été aussi été organisés dans les grandes villes du pays, de Mahajanga à Toliara (sud) en passant par Fianarantsoa. Les manifestants scandent : « président, démission ! ». De nombreux médias locaux et internationaux ont rapporté les différentes formes de répression particulièrement violentes perpétrées par les forces de sécurité.



Vendredi, la capitale a de nouveau été secouée par les détonations des grenades lacrymogènes tirées par les forces de l'ordre contre les manifestants dans plusieurs quartiers, pour les empêcher de progresser vers leur lieu de ralliement.


Interrogée par Le Point Afrique sur l'évolution de la situation avec des manifestations qui se poursuivent, malgré la répression et l'annonce de la révocation du gouvernement, Christiane Rafidinarivo, politologue et chercheuse associée au Cevipof et Sciences Po, a déclaré : "Les Nations unies ont publié un communiqué par la voix du Haut-Commissaire des droits de l'homme, qui demandait la fin de toutes formes de répression par les forces de sécurité ou les forces armées. Cela n'a pas été le cas. Et le président Andry Rajoelina n'a fait aucune déclaration de démission".


Pour Andry Rasolo, membre de la société civile, la décision de la communauté internationale d’accentuer la pression sur le pouvoir en place afin que ce dernier mette fin à la répression violente des manifestants est largement saluée par l’opinion publique. Selon lui, cette réaction traduit une prise de conscience face aux dérives autoritaires observées ces derniers jours. "Les citoyens, lassés des violences et des arrestations arbitraires, espèrent désormais que cette mobilisation internationale contribuera à garantir le respect des libertés fondamentales et à ouvrir la voie à une sortie de crise durable", a-t-il aussi indiqué.