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DEVELOPPEMENT HUMAIN | Deux îles de l'océan Indien se démarquent

Le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) a rendu public son Rapport sur le développement humain 2025. Il en ressort qu'en Afrique, les Seychelles et l’île Maurice sont les deux seuls pays à avoir un très haut niveau de développement humain. 8 pays ont un niveau d’IDH élevé, 19 un IDH moyen et 23 affichent un IDH faible.


Le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) a rendu public son Rapport sur le développement humain 2025. Il en ressort qu'en Afrique, les Seychelles et l’île Maurice sont les deux seuls pays à avoir un très haut niveau de développement humain. 8 pays ont un niveau d’IDH élevé, 19 un IDH moyen et 23 affichent un IDH faible.


L’Indice de développement humain (IDH), qui combine l’espérance de vie, le revenu par habitant et le niveau d’éducation, continue de progresser à l’échelle mondiale, mais à un rythme ralenti. En Afrique, le rapport met en lumière des écarts persistants et parfois croissants entre les pays. Les Seychelles (0,848) occupent la première place sur le continent et rejoignent pour la première fois la catégorie des pays à « très haut développement humain ». Elles sont suivies par l’île Maurice (0,806), seul autre État africain dans ce groupe. Ces deux îles de l’océan Indien confirment ainsi leur avance, portée par des politiques d’investissement dans la santé, l’éducation et la diversification économique. Leur performance illustre le potentiel de pays de taille réduite mais capables de mettre en œuvre des stratégies cohérentes de développement durable.


Derrière elles, huit pays atteignent un niveau d’IDH « élevé ». L’Afrique du Nord occupe une place centrale avec l’Algérie (0,763), l’Égypte (0,754), la Tunisie (0,746), la Libye (0,741) et le Maroc (0,710). En Afrique subsaharienne, seuls trois pays parviennent à rejoindre ce groupe : l’Afrique du Sud, le Gabon (0,733) et le Botswana (0,731). Leur présence traduit des avancées significatives, mais également la persistance d’inégalités internes, qu’elles soient économiques, sociales ou territoriales.


La majorité du continent se situe cependant dans des catégories inférieures. Dix-neuf pays affichent un « développement humain moyen », avec des scores compris entre 0,5 et 0,59. C’est le cas du Sénégal (0,530), de la Gambie (0,524), de la République démocratique du Congo (0,522) ou encore du Malawi (0,517). Ces nations enregistrent des progrès notables en matière d’éducation ou de santé, mais continuent de faire face à des défis structurels : pauvreté persistante, infrastructures insuffisantes, et vulnérabilité aux chocs climatiques et économiques. En bas du classement, 23 pays sont classés à « faible développement humain ». Le Soudan du Sud (0,388) ferme la marche, juste derrière la Somalie (0,404), la République centrafricaine (0,414), le Tchad (0,416) et le Niger (0,419). Ces États, souvent confrontés à des conflits armés, à l’instabilité politique et à des crises humanitaires prolongées, peinent à améliorer durablement leurs indicateurs sociaux de base.


Mais au-delà des chiffres, le rapport 2025 met en lumière une nouvelle dimension déterminante : l’impact de l’intelligence artificielle (IA) sur le développement humain. Selon Achim Steiner, administrateur du PNUD, « nous sommes à un carrefour : l’IA promet de redéfinir notre avenir, mais elle risque aussi d’approfondir les fractures d’un monde déjà déséquilibré ». L’IA pourrait devenir un outil puissant pour améliorer l’accès aux soins, optimiser les systèmes éducatifs et renforcer la gouvernance. Toutefois, sans régulation et sans investissements adaptés, elle risque de creuser encore davantage l’écart entre pays riches et pays pauvres. Pour l’Afrique, l’enjeu est donc de transformer ce potentiel technologique en levier de progrès inclusif, plutôt qu’en facteur supplémentaire d’inégalités.