L’Union des Comores réaffirme son engagement pour la préservation des océans à la Conférence des Nations à Nice. À l’occasion de la 3ᵉ Conférence des Nations Unies sur les Océans, organisée conjointement par la République française et la République du Costa Rica, Azali Assoumani, Président de l’Union des Comores, a porté la voix de l’archipel comorien en faveur de la protection des écosystèmes marins et côtiers.
Devant les Chefs d’État, les représentants des Nations Unies et les principaux acteurs internationaux réunis à Nice, le Chef de l’État a salué l’organisation de cette conférence majeure, qui marque une étape déterminante vers la mise en œuvre effective du Traité mondial sur la biodiversité en haute mer, adopté en 2023. Située au cœur de l’océan Indien, l’Union des Comores a rappelé que son identité, son économie et sa culture sont étroitement liées à la mer. Pour les Comores, l’océan représente à la fois un patrimoine naturel inestimable, un vecteur de subsistance et un levier de développement durable.
Le Président Azali Assoumani a souligné l’engagement résolu de son pays à porter à 30 % la couverture de ses aires marines protégées (AMP) d’ici 2030, conformément à l’initiative internationale « 30x30 », en vue de préserver la biodiversité marine. Au cœur de la stratégie comorienne, le carbone bleu occupe une place centrale. Le pays entend renforcer la préservation des mangroves et des herbiers marins, qui jouent un rôle clé dans la captation du CO₂, et inscrire cette approche dans sa Contribution Déterminée Nationale (CDN). Un programme pilote de gestion des déchets a également été lancé à Moroni, avec l’appui de partenaires internationaux.
Rappel a aussi été fait que l’Union des Comores intensifie ses efforts pour réduire la pollution plastique, en interdisant progressivement les plastiques à usage unique et en menant des campagnes de sensibilisation. Parallèlement, elle promeut une pêche artisanale durable, respectueuse des stocks halieutiques et des droits des communautés locales. Sur le plan de la sécurité maritime, les Comores ont signé en 2024 un accord de coopération avec les États-Unis, incluant la livraison de drones de surveillance et des formations spécialisées dans la lutte contre la pêche illégale et les trafics maritimes.
On sait en outre que l’Agence Nationale des Affaires Maritimes (ANAM) joue un rôle actif dans la prévention de la pollution marine et dans la formation des acteurs du secteur maritime. Ces efforts s’inscrivent pleinement dans le cadre du Plan Comores Émergent 2030, qui intègre l’économie bleue comme pilier stratégique du développement national. Le Président Azali a également réaffirmé la volonté des Comores, en tant que présidence en exercice de la Commission de l’océan Indien (COI), de faire de la région un exemple de coopération, de résilience et de solidarité face aux défis climatiques et environnementaux.
