Les principaux acteurs mondiaux de la filière vanille ont eu une réunion dernièrement. Objectif : s'unir pour mieux relever les défis de la filière. Des représentants de quatre pays producteurs ont opté pour la création d’une organisation internationale visant à défendre leurs intérêts.
La rencontre a eu lieu au cours de la 13ème Conférence ministérielle de l’OMC (CM13), tenue du 26 au 29 février 2024 à Abou Dhabi aux Émirats arabes unis. Il s’agissait de Madagascar, de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, des Comores et de l’Ouganda qui sont respectivement les 1ᵉʳ, 4ème, 7ème et 9ème producteurs mondiaux de l’épice. Ce projet initié par Edgard Razafindravahy, ministre de l’Industrialisation et du Commerce de Madagascar, vise la résolution de plusieurs défis auxquels est confrontée l’industrie de la vanille.
« L’objectif principal de cette organisation est de stabiliser le prix de la vanille sur le marché international. En établissant un mécanisme de fixation des prix basé sur la qualité, les producteurs pourront bénéficier d’une rémunération équitable et juste pour leur travail. Cela garantira également la qualité constante de la vanille pour les consommateurs du monde entier », a expliqué le membre du gouvernement malgache.
Cette plateforme en gestation devrait également se pencher sur les problématiques de développement durable au sein de la filière, le renforcement de la chaîne de valeur, la recherche de nouveaux marchés ainsi que la promotion de la vanille naturelle auprès des consommateurs. La vanille est l’un des ingrédients les plus populaires dans l’industrie agroalimentaire. Sa production reste inégalement répartie avec une dizaine de pays qui dominent ce marché. En 2022, la production mondiale tournait autour de 7 700 tonnes, dont environ 40 % provenaient de Madagascar, selon les données de la FAO.
A noter par ailleurs que la Commission européenne (CE) a revu dernièrement à la baisse ses exigences sur les limites maximales résiduelles (LMR) de nicotine dans les épices, dont la vanille. Selon les informations publiées dans le Journal officiel du bloc économique européen le 5 février dernier, le seuil toléré pour le taux de nicotine dans les épices est désormais fixé à 0,3 mg par kg contre un niveau de 0,05 mg/kg qui était initialement prévu.
